1year2relax - Voyage autour du monde

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Vietnam (du 28/02/2013 au 21/03/2013)

 

Du monde, de la circulation, du bruit et un intérêt certain pour l'argent font du Vietnam une destination peu reposante pour les voyageurs indépendants. Prévenus de ces désagréments, nous avons tout de même pu trouver notre bonheur dans des paysages très verts et dans des villes marquées par leur histoire.

Chapitre I. Ho Chi Minh City & Dalat


Nous arrivons directement depuis Phnom Penh à Ho Chi Minh City (Saigon). L'immense ville, la plus peuplée du pays, est plus riche et propre que sa voisine Cambodgienne, mais n'en reste pas moins très fatigante à visiter. Disons même que l'ambiance y est ici survoltée, avec ces millions de scooters grouillant et klaxonant comme des sourds sur les grands boulevards.

 

 La cathédrale de la ville.

8% de la population est Chrétienne et on voit beaucoup d'églises dans tout le pays

 

 

Ne vous fiez pas aux photos pour la circulation. C'est l'heure de la sieste là !

Heureusement, nous faisons du couchsurfing chez O La qui nous ouvre les portes de sa coloc et nous héberge pendant deux jours. Prix des motos-taxi au tarif Vietnamien, numéros des lignes de bus à prendre, baignade dans la piscine municipale, notre adorable hôte nous rend le séjour plus facile. Nous passons un très bon moment grâce à elle et à ses camarades de cours.

 

Phở (se prononce «feu») : n.m , soupe nationale vietnamienne

se consomme à tout moment de la journée, et surtout au petit-déjeuner.

 

 

 

Nous avons également l'occasion de boire un café avec Marcos, un Brésilien vivant à HCMC que nous avions rencontré à Siem Reap au Cambodge.

Dalat,

L'ancienne station d'altitude coloniale nous semble appropriée pour fuir le vacarme de la grosse ville, d'autant que l'on nous assure que le coin est beau et tranquille.

Séduite par le climat frais et les belles collines recouvertes de pins, la bourgoisie coloniale Française y avait fait construire de luxueuses villas, des jardins, un casino et un grand lac artificiel, le tout harmonieusement intégré à l'environnement. La station d'altitude très à la mode dans les années 20 était considérée comme la plus belle d'Indochine et surnommée le "Petit Paris". La ville n'a pas été bombardée pendant la guerre et nous nous attendions à quelque chose sans doute d'un peu décrépit mais de sympa.

 

Surprise à l'arrivée, nous tombons dans la station touristique "romantique" à l'Asiatique et il nous manque l'imagination du Lonely Planet pour ressentir le raffinement d'un Paris de la belle époque. Dans le centre ville il ne reste plus grand chose des bâtiments anciens. Quasiment partout, ce sont des façades de toutes tailles et de toutes formes, décorées de frontons, de colonnes, de balustrades et de chapiteaux, le tout bariolé des couleurs de l'arc-en-ciel. Sur les collines, les villas sont pour la plupart en piteux état et sur le lac se baladent des couples dans des pédalos en forme de cygne. On peut même admirer au loin l'antenne radio en forme de tour Eiffel. Le romantisme atteint son paroxisme lorsque les amoureux vont se promener dans la vallée de l'amour...

 

Restes d'une maison coloniale

 

Le lac des cygnes...

 

Bon, tout ce kitch a bien quelque chose de rigolo et de sympathique, mais avouons que les 7 heures de bus sur une route de montagne n'en valent pas vraiment le détour, sauf peut-être pour prendre le frais ou flâner dans les environs, ce que nous n'avons pas fait.

 

Heureusement le temps n'est pas perdu. Eléonore convainc Daniel de visiter la "crazy house", ou plus correctement l'hotel de Mme Hang Nga. L'extérieur peut faire craindre le pire mais une vraie bonne surprise attend le visiteur lorsqu'il pénètre les lieux. A mi-chemin entre l'univers de Walt Disney et celui de Gaudi ou des surréalistes, l'architecte a créé avec de la brique et du béton armé des grottes, des falaises calcaires, des toboggans, une mer portant un gros bateau et deux immenses troncs d'arbre. C'est dans ces édifices que viennent se loger les chambres d'hôtes, chacunes identifiées par la sculpture d'un animal. Le tout est recouvert par une multitude de passerelles aériennes et de luxuriants jardins suspendus. L'hotel est en constante construction depuis 20 ans et nous nous demandons bien si l'architecte a une idée du résultat final.

 

 

 

 

 

 

Chapitre II. La petite Venise Vietnamienne et la ville imperiale

 

Hoi An

Nous prenons un bus pour la côte puis, une fois installés, changeons d'avis et continuons la longue route vers le Nord. Nous nous arrêtons à Hoi An, ancien port marchand du IIème siècle jusqu'à la fin du XIXème siècle. Pour une fois parfaitement conservée, la petite ville classée à l'UNESCO a un charme fou. Flâner dans les ruelles, visiter les temples ou les maisons traditionnelles sino-vietnamiennes, parcourir le pont japonais ou boire un verre en terrasse sur les quais est tellement agréable que l'on en perdrait la notion du temps.

 

 

 

 

 

 

Maison traditionnelle de marchand Chinois. Beaucoup d'influences Japonaises également dans l'architecture. 

 

 

Hoi An est aussi réputée pour la confection de vêtements sur mesure à prix canons.

Les ateliers tournent jour et nuit derrière les facades historiques du centre ville. 

 

 

Nous partons également visiter les vestiges des temples Chams perdus dans la jungle à une cinquantaine de kilomètres de Hoi An.

 

Sur la route...

 

Le site, également classé à l'UNESCO, a malheureusement été bombardé par les Américains pendant la guerre et de certains temples, il ne reste plus que des cratères. Une petite partie a été relativement épargnée et restaurée depuis.

 

 

  

Un temple bombardé

 

 

 

 

Hue

Les longues fortifications gardent toujours fièrement la ville impériale de la dynastie des N'Guyen.

 

 

Les quartiers à l'intérieur ont par contre beaucoup perdu de leur superbe, fortement endommagés par les Français puis les Américains durant la guerre et reconstruits à la sauce "pays en développement" (comme d'ailleurs la majorité des villes du pays). On y trouve une seconde enceinte, délimitant la ville impériale et la cité pourpre interdite. Il ne reste aujourd'hui que les 2/3 des bâtiments impériaux à l'architecture très raffinée, que l'on restaure depuis le classement à l'UNESCO du site.

 

La porte de la ville impériale et de la cité pourpre interdite

 

 

 

 

 

Les derniers bâtiments avaient été réalisés suivant un style colonial

 

Tout aussi intéressant que la cité impériale, nous nous baladons dans la campagne environnante pour visiter les tombeaux des empereurs. Plus que de simples sépultures, nous visitons des temples intégrés dans de paisibles parcs paysagés.

 

Tombeau de Minh Mang

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a également le tombeau du dernier empereur Vietnamien Khải Định. Ce dernier inspiré par son voyage en France, avait fait construire son tombeau "art deco" en utilisant le béton... Révolutionnaire pour les Vietnamiens à l'époque. Bon, le résultat est plutôt rococo.

 

 

 

 

C'est un peu chargé pour un tombeau non ?

 

Une dernière virée pour voir la Pagode Thiên Mu, avant de reprendre la route vers le Nord.

 

 

 

 

 

 

Chapitre III. Hanoï, Cat Ba et la baie d'Ha  Long

Malgré "l'amour" que porte Daniel pour les grosses villes, nous restons plusieurs jours à Hanoï. Ce choix est motivé par la nécéssité de faire nos visas pour la Chine, ce qui nous bloquera 5 jours sur place. C'est aussi et surtout pour revoir Audrey, que nous avions déjà croisée aux premières minutes de l'année 2013 sur une plage en Thaïlande.

 

 

Dire que la capitale du Vietnam est une belle ville serait exagéré. Pourtant, il se dégage quelque chose de particulier qui nous séduit.

 

Est-ce son quartier historique aux ruelles étroites et à l'atmosphère très asiatique avec quelques pagodes à visiter ?

 

 

 

 

 

 

 

Ou encore les parcs, les élégants batiments coloniaux et les grandes avenues arborées des anciens quartiers Français où, pour une fois, nous pouvons nous promener sur les larges trottoirs (incroyable !).

 

 

 

 

Il y a également la pagode de la littérature,

 

 

 

 

Les musées que nous avons visités comme celui très intéressant d'éthnographie du Vietnam ou celui des Beaux-arts (même si la moitié des œuvres est à l'effigie de l'oncle Ho !).

 

Musée d'éthnographie du Vietnam

 

Maison traditionnelle d'une tribu des hauts plateaux.

(en maquette dans le musée)

 En vrai dans le parc derrière le musée

La hauteur est hallucinante

 

 

Et beaucoup de maisons traditionnelles d'autres tribus à visiter

 

Musée des Beaux-arts

 

Expo temporaire au centre Francais

 

Enfin, c'est à Hanoï que nous avons fait les meilleurs restaurants du Vietnam, pour peu qu'ils soient éloignés du centre historique.

 


Ile de Catba

Redoutant la foule et les prix exagérés pratiqués pour les excurtions dans la baie d'Halong, nous suivons les conseils d'Audrey et optons pour l'ile de Catba. Située à l'extrême sud d'Along, en bordure de la formation karstique, Catba nous semble être une bonne alternative. La ville d'Hai Phong est une bonne escale avant de prendre le bateau.

 

 

Bonne surprise à l'arrivée sur l'ile, très peu de touristes et l'ile est paisible. Seul bémol, une brune morne, typique du coin, rend le paysage plutôt austère.

 

Détrompez-vous, cette photo n'est pas en noir et blanc...

 

 ... Celle-ci, si !

 

Nous ne nous laissons pas décourager et chaussons nos baskets pour nous enfoncer dans la forêt primaire du petit parc national.

 

 

 

  

Le lendemain, ce sera à la force de nos bras que nous naviguerons autour des gros pitons calcaires... Promenade agréable si l'on fait abstraction de la noirceur de l'eau et des déchets... Nous sommes contents de ne pas contribuer à toute cette polution avec notre kayak !

 

 

 


Chapitre IV. Ninh Binh et le parc national Cuc Phong

La région de Ninh Binh que certains appelent "la baie d'Halong terrestre" est pour l'instant encore à l'écart des circuits touristiques classiques. Cela ne va pas durer car des routes et des hotels sont en construction et il semble que la province a bien saisi son potentiel. La zone urbaine de Ninh binh, très laide, avec ses cimenteries, envahit également le paysage et s'approche dangeureusement du massif karstique. Pour l'instant, pics boisés, rivières, temples, rizières vert fluo et paysans aux chapeaux coniques composent le paysage de carte postale.

 

 

 

 

 

 

 

Beaucoup de temples a visiter sur la route.

 

 

 

Dont un temple en construction particulièrement gigantesque. Ce sera le plus grand que l'on ait visité dans toute la zone Asie. Le site est envahi de pélerins Vietnamiens. Le centaines de piliers en teck qui soutiennent les charpentes sont de véritables troncs.

 

 

 


Non loin de la ville se trouve aussi le parc national Cuc Phong, dans lequel nous passerons 2 jours au coeur de la jungle, avant de poursuivre notre route vers le Laos. De belles randonnées sous le couvert végétal et les immenses arbres, même si nous ne voyons aucun animal. Nous apprendrons que la faune dans le parc s'est énormément dégradée en deux décénies.

 


Cuc Phong abrite également deux centres de sauvetage de singes et de tortues en voie d'extinction qu'il est possible de visiter. C'est ici que les animaux saisis du trafic illégal sont placés, pour être soignés et relachés dans la nature quelques années plus tard. Une goutte d'eau dans l'océan de l'extinction massive des espèces qui a le grand mérite d'exister. Nous saluons ce beau travail de conservation et de sensibilisation réalisé en coopération avec des zoos Européens. Dans toute l'Asie, la réduction de l'habitat naturel par la destruction des forêts s'intensifie. Le braconage ne cesse également de prospérer pour alimenter essentiellement les marchés Chinois et Thaïlandais, à des fins culinaires, médicinales ou aphrodisiaques (!). Sur 25 espèce de singes présentes au Vietnam (dont 5 endémiques), 5 sont en voie d'extinction et inscrites au Cites ( Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora ).

 

CITES logo.png

 

Notre ressenti sur le pays,

Emboitant son pas sur la croissance Chinoise, le pays communiste est en pleine mutation depuis son ouverture au libéralisme économique après l'explosion de l'URSS. La croissance à deux chiffres a un peu ralenti depuis la crise de 2008 mais la dynamique est toujours là. Ça se voit, ça s'entend, ça se respire. Les zones urbaines grossissent toujours plus et s'étendent le long des routes. Tout semble en construction et en chantier. Dans cette soif de développement et de rêve américain (ou chinois?), le touriste est mis à contribution et peut parfois avoir la sensation d'être pris pour une vache à lait. Mais les Vietnamiens n'en perdent pas pour autant leur sourire et leur tranquilité toute asiatique. Le pays très vert et montagneux possède (encore) des lieux extraordinaires et surtout une identité culturelle très forte, à la croisée de la Chine et de l'Asie du Sud Est. Il suffit de sortir des agglomérations et des grands axes routiers pour plonger dans des paysages calmes et authentiques.

 

Pour + de photos, où les mêmes en + grand, cliquez sur l'image ci-après :

 

 

 

 

Lien vers album Picasa "Vietnam"

 

 



24/03/2013
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